Pourquoi créer des jardins écologiques ?
Le réchauffement climatique et l’urbanisation croissante nous font prendre conscience chaque jour davantage du rôle essentiel des écosystèmes et de la biodiversité. La préservation de notre environnement constitue donc aujourd’hui une préoccupation majeure y compris dans les espaces urbains.
En plus le confinement pendant la pandémie de 2020 a révélé combien l’accès au végétal est essentiel à la santé et au bien-être de chacun.
C’est en préservant et créant des espaces verts qui respectent la nature, que nous pouvons participer activement au développement durable et nous engageons dans une démarche responsable.
Dans un jardin écologique, les végétaux sont choisis en fonction de l’emplacement et du sol. Ils sont indigènes et diversifiés pour attirer les auxiliaires et favoriser la biodiversité. L’utilisation des matériaux locaux et recyclés aide à faire des économies et réduire l’empreinte écologique. Un entretien raisonné économise des ressources, crée une économie circulaire et permet d’obtenir un regard différent sur la nature.
Un jardin écologique n’est pas une contrainte mais une opportunité pour mieux profiter de ses espaces extérieurs. Tous les jardins peuvent être écologiques qu’ils soient du style français, anglais, champêtre, contemporain ou zen.
« Planter un jardin, c’est croire en demain »
Audrey Hepburn
Pourquoi faire appel à un éco-paysagiste ?
Faire appel à un éco-paysagiste est une démarche éco-responsable, qui permet de faire un geste pour l’environnement. L’objectif est de créer un plan d’aménagement non seulement esthétique mais aussi offrir un refuge pour la biodiversité.
Pour le conseil et la conception d’un jardin, il tient compte de l’ensemble : du climat, du sol, de la topographie, de la flore et de la faune locales. L’éco-paysagiste conserve dans la mesure du possible les plantes existantes et les intègre dans l’aménagement pour former une unité écologique et préserver la biodiversité. Son objectif est d’essayer de reproduire ce que fait la nature afin que les végétaux et les animaux vivent en harmonie.
Un éco-paysagiste se forme en permanence, tout au long de sa carrière pour ainsi être toujours au niveau des exigences du métier, des contraintes environnementales, des normes et actualités réglementaires et techniques.
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Ma charte de l'éco-jardin
J’ai développé une charte de l’éco-jardin pour mieux expliquer ma démarche et mes principes. Elle n’a pas pour but d’imposer ma vision ou mes convictions.
Pour l’aménagement du jardin, il y a toujours des solutions pour à la fois répondre à votre demande et permettre de développer un jardin écologique. Souvent il suffit de bien analyser la demande. Ainsi on peut par exemple trouver une alternative à l’imperméabilisation des sols (enrobés, bétons) qui soit à la fois résistante et facile à entretenir.
L’objectif principal est de respecter la nature, le vivant et l’existant et en tenir compte lors de l’aménagement.
Choisir des plantes adaptées au climat, au sol et aux différentes situations du jardin (exposition, terrain sec ou humide, venté ou abrité). Les variétés indigènes résisteront mieux aux ravageurs et maladies. Privilégier les pépinières locales, la marque ‘Végétal local’ et des plantes ayant une utilité écologique pour la biodiversité du jardin et des plantes non invasives. Choisir des variétés anciennes pour les fruitiers pour un verger responsable et durable.
Choisir des matériaux responsables (veiller à la qualité, la provenance et la procédure de fabrication, limiter l’empreinte carbone et avoir le reflexe du recyclage).
Aménager des zones de biodiversité où les plantes poussent librement et où la faune pourra se nourrir, se réfugier et se reproduire (installer des prairies naturelles, laisser des tas de bois mort, aménager une mare, installer des nichoirs). Privilégier la plantation d’arbustes à fruits pour les oiseaux et de plantes mellifères pour les insectes pollinisateurs.
Optimiser l’arrosage (adapter l’arrosage en fonction du sol, des besoins de la plante et de la météo), privilégier le goutte à goutte ou oyas, installer des récupérateurs d’eau, couvrir le sol d’un paillis ou BRF et créer de l’ombre pour limiter l’évaporation.
Entretenir le jardin en limitant l’impact sur l’environnement. Recycler et réintégrer au jardin la matière organique (déchets de tonte et de taille). Choisir des plantes en tenant compte de leur port naturel permet de réduire l’entretien. Pratiquer la taille raisonnée des arbres et arbustes. Elle respecte la morphologie des végétaux et donne un résultat plus naturel. Les plantes sont moins affaiblies et plus résistantes. Tailler moins mais mieux.
Bannir les produits phytosanitaires. Protéger des végétaux en les diversifiant et en associant des plantes qui aident à éloigner les nuisibles et attirent les pollinisateurs. Utiliser des purins et décoctions et la lutte biologique qui consiste à contrôler les nuisibles par l’introduction d’autres organismes vivants.
Nourrir et protéger le sol : enrichir la terre avec engrais vert ou compost, utiliser des paillis, installer des plantes couvre-sol, limiter le travail du sol, éviter l’imperméabilisation.
Associer les usagers dès l’amont du projet (information, consultation, dialogue, co-production) et sensibiliser le public. Partager le savoir-faire pour changer les techniques mais surtout les mentalités.